mardi 3 mai 2011

Coup publicitaire des Thrashers

THRASH ARRÊTÉ!

 


Par Fannie Brouillette

Bon, je sais que la nouvelle que j’ai choisie date du mois de décembre, mais je la trouve tellement originale, que j’ai décidé de vous la partager. Peut-être même la connaissez-vous déjà? Fidèle à moi-même, je vous parle (vous l’aurez assurément deviné) de HOCKEY!

Malheureusement, ce ne sont pas toutes les équipes de la LNH, comme nos glorieux, qui ont la chance de jouer à guichet fermé à chaque match. Certaines équipes, comme les Thrashers d’Atlanta, ont du mal à recruter des partisans. Le hockey est en déclin dans la ville, même si l’équipe se porte mieux que certaines autres concessions possédant un lot de partisans plus important.

Afin de populariser leur équipe aux yeux du grand public (amateurs de sports de tout type), le 15 décembre 2010, une fausse capsule de nouvelle a été tournée, puis diffusée sur Internet. Cette capsule montrait des images de Thrash, la mascotte de l’équipe, qui vole la zamboni du Philips Arena, puis pourchassée et arrêtée par la police. Sur plusieurs médias sociaux, et même le site officiel de l’équipe, on affichait le grand titre : THRASH ARRÊTÉ! Au départ, personne ne savait s’il s’agissait d’une blague, même si la page Facebook de l’équipe confirmait la nouvelle. Par la suite, comme reporté sur la chaîne télévisée Fox, un juge ordonnait que 5000 billets de hockey soient vendus pour la prochaine partie contre les Devils du New Jersey pour que Thrash soit libéré, alors que les commentaires sur les médias sociaux se multipliaient.



Bien entendu, il ne s’agit pas d’un vrai délit, ni d’une véritable arrestation ; les forces de l’ordre et certains médias étaient dans le coup. Certains réseaux sportifs très sérieux, dont Fox Sports, ont même appuyé l’équipe en diffusant les capsules sur Internet ou lors des bulletins de nouvelles. Évidemment, avant d’exécuter la farce, l’équipe marketing des Thrashers a du entrer en communication avec différents médias susceptibles de les supporter (en fait, d’embarquer dans le jeu!), afin d’être certaine de bénéficier de l’appui de ceux-ci. Sans la participation des médias dans l’exécution de la cascade  médiatique, le projet serait tombé à l’eau. C’est donc par l’intermédiaire des relations de presse que l’équipe a pu obtenir du soutien dans sa quête d’obtenir de la visibilité auprès du public.




Ceci m’amène à vous parler des relations publiques dans cette histoire. Le but des relations publiques, c’est bien de promouvoir l’image d’un produit, d’un organisme, non? Et pourquoi pas d’un sport? Comme j’ai mentionné plus tôt, le hockey est peu populaire à Atlanta. Le coup publicitaire avait incontestablement comme objectif d’amener un côté ludique et amusant au hockey et aux Thrashers. C’est comme si les Thrashers lançaient un gros « Coucou! Nous sommes ici aussi! Le hockey, c’est divertissant! » aux amateurs de sport. Il s’agit définitivement d’une activité des relations publiques, puisqu’il s’agit de rendre amusante l’image de l’équipe locale et du sport. De plus, cet événement a grandement été commenté à la télévision et à la radio régionale, ainsi que sur différents médias sociaux. Les Thrashers ont atteint leur but : faire parler d’eux.

Mais bien entendu, si la direction des Thrashers veut mettre en évidence son équipe, ce n’est pas pour les beaux yeux des joueurs ou les jolies couleurs de leur uniforme. Non, il y a un stade à remplir. Même s’il n’y a pas eu d’articles promotionnels offerts, de concours organisés ou d’escouades d’élégantes demoiselles en mini-jupe qui essaient de vous convaincre que le hockey, c’est cool, l’arrestation de Thrash est tout de même une forme de promotion des ventes. En effet, elle avait pour but d’inciter le public à acheter rapidement des billets pour aller voir une partie. Heureusement, 3 jours plus tard, les 5000 billets étaient vendus.

Il va sans dire que le délit commis par Thrash est une forme de publicité. Elle a été planifiée, travaillée et réalisée de façon précise. On a parlé d’elle a travers divers médias : sur Internet (sur les forums, dans les médias sociaux, sur les sites de sports et de nouvelles), à la télévision et à la radio. À long terme, on cherchait à promouvoir l’organisation, pas seulement un match spécifiquement. Personnellement, une mascotte qui déambule en zamboni dans la rue, pourchassée par une brigade policière, ça me fait rigoler. Par contre, ce ne sont pas tous les partisans de hockey qui ont apprécié l’effort de communication. Pourtant, même si l’équipe de marketing a du déboursé de l’argent pour le tournage de l’événement, c’est grâce au bouche à oreille que la nouvelle s’est dispersée à travers l’Amérique. Comparativement, les Canadiens, on les retrouvent  partout : sur des panneaux à l’extérieur, dans des publicités de téléphonie, sur Internet, dans les journaux, dans des émissions de télévision, sur des affiches dans le métro. Quant à eux, les Thrashers ont su usé de leur budget minime (en comparaison avec celui du Tricolore) de façon efficace. Que voulez-vous…on fait avec ce qu’on a…


Pour voir Thrash en plein action, vous pouvez visionner le vidéo suivant :


Pour voir le verdict et la réaction des joueurs :




LIENS VIDÉOS:

Pour voir la série de vidéos sur l’arrestation de Thrash : du délit à la libération :


Thrash en flagrant déli :


Les lecteurs de nouvelles de Fox qui parle de l’arrestation :


SOURCES :







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